De moments intenses d’échanges vécus hier au soir, grâce à vous, à celui où j’écris ces lignes, je serai passé d’un optimisme
béat à la plus grande déception de cet été 2012 !
Ce matin, aux soins, une ambiance particulière règne au sein du parc où monsieur « Magellan » pousse un cri semblable à celui
qu’il utilise parfois pour éloigner un visiteur qu’il juge indésirable relayé par les cris d’une femelle « cou roux » inhabituels à ce moment de la journée…
Pas besoin d’être prophète ici dans cet endroit où tout m’est familier : la diversité des bruits, le comportement des oiseaux, les caprices du temps…
Quelques minutes suffisent pour me rendre à l’évidence, cherchant désespérément la silhouette d’une « cou roux » disparue…
Un tour rapide des carex, une visite encore plus accélérée du gazon et des bambous, un coup d’œil au ruisseau et le dernier regard qui ne veut pas
y croire vers la grille en contrebas de ce ruisseau : ma femelle cou roux repose, un grand point rouge sur sa poitrine, elle gît là, mutilée, inerte…
Un grand moment d’émotion m’envahit tout à coup, où je deviens comme un enfant qui ne peut retenir ses larmes, toutes les larmes de son corps
tant cette disparition me fait de la peine…
Quelques minutes plus tard, comme si la nature voulait conjurer ce mauvais sort, sur ce parcours des soins qui n’en finit pas ce matin, c’est une lumière
qui s’allume : Une sarcelle à collier blonde, celle dont je m’entretenais encore hier au soir avec vous, effectue son premier vol sous mes yeux encore embués
de larmes…cherchant à rejoindre une bernache à peine disparue, installée à jamais au paradis des oiseaux...je me plais à y croire…