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Auteur Sujet: Canard mandarin et consanguinité  (Lu 2637 fois)

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14 novembre 2019 à 20:43:03

Bonsoir,


J'avais un couple de mandarin (mâle standard, femelle blanche). La femelle était à l'écart depuis quelques temps et boitait légèrement. Je l'ai retrouvé aujourd'hui morte sans doute suite à une maladie...


Du coup il me reste le mâle et une jeune femelle issue de ce couple cette année. Je pense qu'ils vont se mettre par défaut en couple. Je pensais acheter un mâle pour la jeune femelle mais maintenant ça risque d'être compliqué... Si le père s'accouple avec sa fille, y-a-t il un risque pour la descendance ?


En vous remerciant par avance. 
« Modifié: 14 novembre 2019 à 20:43:49 par Arvin1326 »


14 novembre 2019 à 21:19:09
Réponse #1
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Bonsoir,

il n'y a aucun risque pour la descendance avec un accouplement père/fille pour des oiseaux, ceux-ci tolèrent un taux de consanguinité beaucoup plus important que les mammifères.

Pour commencer à observer les effets d'un consanguinité rapprochée, il faudrait accoupler frères/soeurs sur plusieurs générations, et encore les premiers effets seraient une diminution de la fertilité.




14 novembre 2019 à 23:55:17
Réponse #2
  • J'ai une question à te poser...est-ce que je peux te la poser?
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"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle réalisera que l'argent ne se mange pas." Tatanka Yotanka


15 novembre 2019 à 21:42:41
Réponse #3
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Salut.


Aucun risque, je ne suis pas tout à fait d'accord: il suffit de regarder les espèces australiennes à maturité sexuelle précoce (perruches, diamants) plus importées depuis 40 ans pour voir que nos "non-domestiques" n'ont plus grand chose à voir avec leurs "cousins" sauvages … En ansériformes, certaines souches de canards à oreillons ou stictonettes de demi-taille ou à étanchéité relative, ou encore les oies semi-palmées naines et à pattes arquées !
Dans tous les cas, appauvrissement du potentiel génétique , mère/fils et père/fille = 50% de gènes identiques minimum, frères/soeurs entre 0 et 100%.
Et certains gènes létaux ne s'expriment que lorsqu'ils sont présents en double, chez le père ET la mère.
Donc chacun fait ce qu'il veut, encore faut-il SVP avertir les acquéreurs suivants …
Laurent DAYMARD - AGIR ESPÈCES
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15 novembre 2019 à 22:15:11
Réponse #4
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Salut.


Aucun risque, je ne suis pas tout à fait d'accord: il suffit de regarder les espèces australiennes à maturité sexuelle précoce (perruches, diamants) plus importées depuis 40 ans pour voir que nos "non-domestiques" n'ont plus grand chose à voir avec leurs "cousins" sauvages … En ansériformes, certaines souches de canards à oreillons ou stictonettes de demi-taille ou à étanchéité relative, ou encore les oies semi-palmées naines et à pattes arquées !
Dans tous les cas, appauvrissement du potentiel génétique , mère/fils et père/fille = 50% de gènes identiques minimum, frères/soeurs entre 0 et 100%.
Et certains gènes létaux ne s'expriment que lorsqu'ils sont présents en double, chez le père ET la mère.
Donc chacun fait ce qu'il veut, encore faut-il SVP avertir les acquéreurs suivants …
Salut Raf,
C'est en gros ce que j'ai dit, pas de risque en accouplant père/fille , frère/soeur pour des oiseaux, à conditions de ne pas répéter l'expérience sur le long terme.

Quant aux problèmes de réduction de taille, de perte d'étanchéité, d'ailes d'ange et de pattes tordues, il est plus simple d'accuser la consanguinité plutôt que de remettre en question les modes d'alimentation et d'élevage de ses piafs.
Pour avoir tenté l'expérience des méfaits de la consanguinité sur des oiseaux, depuis 15 ans j'élève des pigeons de race en étant parti au départ de 2 couples (surement déjà consanguins) sans apporter d'aucun autre sujet extérieur, ces pigeons vivent tout à fait normalement, sans tare et sans problème de fertilité malgré  25 générations de gènes communs.
Où je suis entièrement d'accord, c'est la différence qu'on rencontre entre les sujets captifs depuis longtemps et leurs cousins sauvages, résultat d'une consanguinité ou de domestication, ou les 2 ?.
Il est aussi évident que lorsque on élève en consanguinité, il est obligatoire d'en informer les acquéreurs .





16 novembre 2019 à 18:10:44
Réponse #5
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On a tendance à faire porter le chapeau a la consanguinité.... pour les mamifères ok mais les oiseaux sauf si comme le dit Patrice on travaille sur X générations.

Je constate depuis que j'eleve des oreillons, une amelioration des souches et pourtant on travaille toujours avec le meme sang !.Quand j'ai démarré, beaucoup prenaient l'eau, avaient des problèmes aux pattes etc, et j'en ai fait les frais au début...aujourd'hui on a de belles souches bien resistantes et qui reproduisent bien.


Je pense que les problèmes sont a chercher ailleurs dans un premier temps.



18 novembre 2019 à 21:06:14
Réponse #6
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Je ne pense pas qu'il y ait les oiseaux d'un côté, et les mammifères de l'autre, mais plutôt les non-domestiques (les sauvages ou presque) et les domestiques.
Chez les sauvages, le processus de spéciation est permanent, influencé par le milieu, le climat, les prédateurs ou concurrents de niches, les ressources alimentaires: à chaque évolution, les plus faibles disparaissent, ce qui contribue à un maintien d'homogénéité globale (couleurs, tailles, caractères …). Mais pour peu que les populations ne se brassent pas (pas de migration par exemple), on voit de plus en plus d'évolution de sous-espèces parfois, de clines (formes géographiques) le plus souvent.
Pour les domestiques, ces variables existent peu ou pas: variabilité génétique moindre, dispersion plus importantes (mutations, races) et caractères de résistance (vigueur ou faiblesse) moins visibles car nourriture matin, midi et soir, protection prédateurs et concurrents, isolation des extrêmes climatiques …
Ma position étant elle-même généraliste de trop, puisque la science constate des cas (inexpliqués ou mal donc) de vigueur ascendante dans des effectifs très faibles, pourtant statistiquement condamnés, et même des espèces absolument pas touchés par une dépression génétique très importante (albatros hurleur …).


Pas d'accord non plus sur les oreillons roses: pour moi, il y deux souches bien différentes en Europe, historiquement et … visuellement ! Oui, même les frontières australiennes sont perméables …
Pareil sur les harles de Chine, depuis qu'ils ont été redécouverts, il y a eu 3 importations (dans la limite de ce que l'on sait): deux d'une seule couvée à chaque fois, et "travaillées" donc en consanguinité, et une troisième de 3 couvées, limitant au maximum possibles appariements frères/soeurs (on en revient à la statistique) … là aussi, visuellement, comme en pourcentage de mortalité inexpliquée, pas photo !


Mais il est clair que conditions de détention, ET alimentation ont aussi leur importance ! Autant en croissance, qu'en entretien. Certaines espèces non domestiques détenues en captivité sont encore au stade de la survivance …


Raison de plus, toujours à mon avis, pour éviter les causes (possibles) de dégénérescence.


Pour ceux que ça intéresse, le cas que j'évoque plus haut (contredisant mon raisonnement): https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/21284/1/26456.pdf (DISPERSION ET GÉNÉTIQUE CHEZ UN OISEAU MARIN LONGÉVIF : L’ALBATROS HURLEUR Dynamique de population, structure et diversité génétiques, consanguinité)

« Modifié: 18 novembre 2019 à 21:10:12 par Raf »
Laurent DAYMARD - AGIR ESPÈCES
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19 novembre 2019 à 17:38:59
Réponse #7
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Bon on ne sera pas d'accord sur les oreillons alors !.
De mon côte, j'ai vu une vraie évolution sur les souches que je détiens depuis plus de 10 ans maintenant mais avons nous le recul nécessaire ...

En attendant, on fait progresser la détention de ces oiseaux  ; )


19 novembre 2019 à 20:13:27
Réponse #8
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Mais je ne conteste pas du tout que tu aies toi-même amélioré ta souche ! En 10 ans, et avec la rigueur, la ténacité et la connaissance que tu as des anatidés, j'en suis même sûr !!!
Je parle globalement, des oiseaux "proposés aux Français", et dans la limite de ce que j'ai vu (et ceux vus par des proches fiables).
Certains ont dû voir ou entendre parler de ceux vendus en certaines bourses cette années, à prix cassés, de la taille d'une sarcelle à collier …  : (
Laurent DAYMARD - AGIR ESPÈCES
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20 novembre 2019 à 08:31:53
Réponse #9
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C"est vrai que tous les oiseaux ne se valent pas et il est important de bien les choisir quitte à differer un achat prevu.


Comme je le dis souvent, ne prenez pas des oiseaux qui ne vous plaisent pas même si vous croyez faire une bonne affaire et même si vous avez fait des kilomètres !