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Auteur Sujet: L’Œdicnème criard - Burhinus oedicnemus  (Lu 5510 fois)

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20 août 2009 à 11:22:49
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L’Œdicnème criard - Burhinus oedicnemus   



Un grand merci à Jiri Bohdal

Classe : Oiseaux

Ordre : Ciconiiformes ou charadriiformes ?

Famille : Burhinidae

Genre : Burhinus

Espèces : Oedicnemus

Sous-espèces :
•   Burhinus oedicnemus astutus ;
•   Burhinus oedicnemus distinctus de l'ouest des Canaries ;
•   Burhinus oedicnemus harterti ;
•   Burhinus oedicnemus indicus ;
•   Burhinus oedicnemus insularum de l'est des Canaries ;
•   Burhinus oedicnemus jordansi ;
•   Burhinus oedicnemus mayri ;
•   Burhinus oedicnemus oedicnemus ;
•   Burhinus oedicnemus saharae ;
•   Burhinus oedicnemus theresae ;

 Longueur : 40-45 cm

Envergure : 77-85 cm

Poids  :370-450  g

Longévité :  + / -  16 ans

Nom scientifique : Burhinus oedicnemus 

Synonymes : œdicnème eurasien ou courlis de terre (car son cri rappelle celui du courlis cendré)

Numéro de bague :  /

Caractères distinctifs :
L’œdicnème a des yeux très particuliers qui rappellent les rapaces nocturnes, un iris jaune, très grand et très visible ainsi qu'un sourcil blanc.
Il a un bec jaune pointu à bout noir et court.
Ses pattes sont longues et jaunes avec un épaississement au niveau de l’articulation du tarse, d’où son nom dérivé du grec oidein « enfler » et knêmê « jambe ».
La partie supérieure du plumage est brun foncé et crème avec de fines vermiculures marrons, ce qui contraste avec son abdomen blanc crème et qui lui fournit un excellent camouflage.
En vol, on remarquera les fines barres noires et blanches sur les ailes ainsi que l’extrémité des rémiges primaires et des grandes couvertures qui est noire.
Pas de dimorphisme sexuel en dehors de la période de reproduction si ce n’est que les deux barres blanches des couvertures alaires sont plus marquées chez le mâle.
En période nuptiale, le plumage des mâles arbore de superbes motifs sur la tête et un collier noir et blanc au niveau du cou.
Au niveau des pattes jaunâtres, on remarquera 3 doigts épais terminés par des petites griffes ainsi qu’un petit pouce légèrement déporté.
Les motifs sombres du plumage sont moins apparents chez le juvénile.


Un grand merci à Jiri Bohdal

Habitat :
L’Œdicnème criard est surtout un oiseau des milieux chauds et secs.
Il apprécie les terrains calcaires pierreux et ensoleillés dans les prairies sèches, les gravières, certaines cultures basses ou encore les terres en friches durant l’été, là où la végétation est clairsemée et le sol rocailleux, sablonneux et où le soleil est fréquent et chaud.
L’hiver, on le retrouve le long des marais et près des côtes.
On le retrouve partout en Europe ainsi qu’en Afrique du Nord et en Asie du Sud-Ouest durant l’été mais l’hiver, il migre vers l’Afrique dès octobre.

Alimentation :
L’Oedicnème a un régime très varié : des petits invertébrés comme les limaces, escargots, sauterelles, croquets, mouches, chenilles, coléoptères, mais aussi de petits reptiles, des rongeurs, des batraciens ou même des œufs.
Escargots, limaces, insectes et leurs larves, lombrics, parfois de petits rongeurs, des poussins et quelques batraciens.
Il mange surtout la nuit, dans l’obscurité lorsque les proies sont au sol.
Mais en période de reproduction, il chasse le jour afin de nourrir les petits.
Il recherche sa nourriture seul, en coule ou en petit groupe de moins de 10 oiseaux.

Reproduction :
Chaque année, les œdicnèmes reviennent dans le courant du mois de mars et occupent les mêmes territoires de nidification.
L’oedicnème est monogame.
Lors de la parade nuptiale, le mâle se courbe devant la femelle, le bec au sol, la queue déployée en l’air, tout en criant très bruyamment et lui donne la becquée, suit alors des jeux et des échanges où ils se caressent le bec ou piquent le sol pour y capturer des graviers qu’ils jettent par-dessus leurs épaules.
Le nid est une cuvette de près de 30 cm, sur le sol creusée par le couple, en terrain dégagé, à proximité des buissons afin de repérer tout ce qui bouge.


Le nid est garni de graviers clairs, de crottes de lapins
D’avril à juillet, la femelle y pond 2 œufs ovales, lisses, de couleur beige, mouchetés de brun et brillants.
 Les œufs sont couvés alternativement par le couple durant 24 à 26 jours.
Chaque échange sur le nid donne lieu à un cérémonial particulier, celui qui est sur le nid étend le cou puis se redresse lentement, le bec au sol, il prend quelques graviers qu’il jette en direction des œufs puis il s’éloigne sans se presser.
Plus le moment de l’éclosion approche, plus les échanges du parent couveur sont fréquents.
Si un prédateur ou un intrus s’approche trop près du nid, l’œdicnème tente de se camoufler grâce à son plumage ou feint l’aile brisée en s’éloignant maladroitement pour attirer l’attention sur lui.
Les petits sont nidifuges, les 2 parents s’en occupent durant 6 semaines et prennent leur envol vers 40 jours.
Les juvéniles ont un plumage beige-roux avec une bande alaire peu distincte.
Il peut y avoir 2 couvées par an, une seconde en juillet-août lorsque les petits sont en âge de voler.
Dès fin juin, les oiseaux non reproducteurs se regroupent loin des zones de nidification.

Comportement
C’est un oiseau farouche, difficile à repérer grâce à son plumage qui le camouffle parfaitement.
Il est plutôt crépusculaire et nocturne, vivant en couple.
La journée, il se dissimule dans les fourrés et les buissons.
Durant de longs moments il reste figé, observant autour de lui, puis repart en trottinant avant de s’arrêter à nouveau.


Un grand merci à Jiri Bohdal

Chant :
Il est très bruyant en été, surtout de nuit, faisant entendre de longs sifflements flûtés « cour-lii » profonds et plaintifs, devenant stridents avec de nombreuses variations de tonalité.
Il chante au sol ou en vol, surtout au moment de la parade nuptiale et durant la période de reproduction.

Informations complémentaires sur l'espèce dans le monde :
L’Oedicnème n’est pas en danger, mais ses terrains de nidifications ont subi une forte régression ces dernières années à cause de la destruction des steppes, des terres agricoles, des irrigations et de la diminution des pâturages.
La chasse et les dérangements fréquents sont également une cause préjudiciable.


Cette espèce est présente régulièrement (parfois occasionnellement) dans les sites suivants :
http://natura2000.environnement.gouv.fr/especes/A133.html

Vermifuge en mars et octobre

Quelques photos de l'Oedicnème tachard - Burhinus capensis


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« Modifié: 05 mai 2011 à 19:35:58 par Plume d eau »
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20 août 2009 à 14:34:35
Réponse #1
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J'ai eu la chance d'en voir cette été en Espagne. Deux adultes et 1 jeunes ! J'étais super content ! En plus pour une première c'est sympa  : )

Je savais pas qu'il y avait des Criard à Paradisio.

Merci pour la fiche avec pleins de belles photos !  (bisou)
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20 août 2009 à 15:10:14
Réponse #2
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Il doit y en avoir 2 couples, du moins j'en ai vu 3.
Mais il faut du calme dans la serre pour les apercevoir sinon ils se cachent parmi les cactus ou dans le fond de la volière qui est inaccessible pour les visiteurs  HY*

Tu as du passer un moment mémorable alors Noé, surtout qu'ils sont plutôt craintifs.  8 )
Le petit correspond à ma description ?









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20 août 2009 à 16:03:48
Réponse #3
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J'dirais qu'il était plutôt beige. Pas roux. Pas vu la barre alaire car assez loin  ; )
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