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Auteur Sujet: La Grue caronculée - Bugeranus carunculatus  (Lu 5269 fois)

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05 octobre 2008 à 15:37:29
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Grue caronculée - Bugeranus carunculatus


Classe : Oiseaux (Aves en latin)

Ordre : Gruiformes

Famille : Gruidae

Genre : Bugeranus

Espèces : Grus

Longueur :  172 - 180 cm

Poids :  6,5 à 7,8 kg

Longévité :  70 et +

Nom scientifiqueBugeranus carunculatus

Synonymes : Grus carunculatus

Bague : 16 à 18
Les bagues en aluminium ont une hauteur de 12 à 16 mm alors que les bagues colorées ont 25 à 80 mm de hauteur afin de les rendre faciles à distinguer et une lecture aisée de celles-ci (couleur = taxon, année de naissance - numéro de l'individu et une raie pour indiquer le sexe).


Caractères distinctifs :
La Grue caronculée est la seule espèce du genre Bugeranus.
Son dos et ses ailes sont gris cendré.
Sa tête est blanche, hormis une calotte gris ardoise juste au dessus des yeux.
Sous le bec, deux caroncules quasi totalement emplumées, blanches pendent, la distinguant de toutes les autres Grues.
La peau non emplumée située au devant de l'oeil et jusqu'à la base du bec ainsi qu'à l'avant des caroncules est rouge, couverte de multiples petites pustules.
Le haut de la poitrine ainsi que le cou sont blancs.
Le ventre, les rémiges primaires, secondaires et les couvertures des rectrices sont noires.
Les secondaires sont très allongées et touchent quasi le sol.
Les pattes, les ongles et le bec sont noirs.
Pas de dimorphisme sexuel mais les mâles ont tendance à être plus grands.
Les juvéniles ont un plumage fauve et ne possèdent pas de zone dénudée sur la tête, leurs caroncules sont aussi moins développés.

Habitat :
On la rencontre dans les savanes de la partie sud de l'Afrique, elle est la plus aquatique des grues africaines.
La grue caronculée se produit dans onze pays sub-sahariens en Afrique, y compris une population isolée dans les montagnes de l'Ethiopie.
Plus de la moitié des grues caronculées du monde se produisent en Zambie. La plus grande concentration se trouve dans le delta d'Okavango du Botswana.
On pense des grues caronculées s'étendaient dans 'un secteur beaucoup plus grand comprenant l'Afrique côtière de l'ouest.
Cette espèce est devenue la plus rare de tout le continent africain, on en dénombre encore + / - 230.
Ses lieux de prédilection et de nidification sont les zones humides herbeuses, les zones plantées de roseaux, les plaines inondées ou de fleuves.
Dans le Malawi et certaines parties du Zimbabwe, elles résident toute l'année dans des petites zones marécageuses situées dans les hautes terres.
Néanmoins, les zones occasionnellement humides selon les saisons sont également utilisées de manière opportuniste par les couples reproducteurs ou servent de zones d'essaimage après la reproduction.
En Ethiopie, la grue est moins dépendante des zones humides en dehors de la période de reproduction et elle utilise les prairies en zone montagneuse, les champs humides, les petits lacs, les savanes, les abords des cours d'eau, les marais et la zone jouxtant la vallée du Rift.
Durant la période sèche (en dehors de la reproduction), elle migre vers des terrains moins élevés et plus secs, parfois même les champs labourés.
La majorité des grues caronculées niche dans les plaines inondées de la Zambie, du Botswana et du Mozambique lors de la saison des pluies, de août à septembre, lorsqu'il n'y a plus de risque d'inondation,
En Afrique du sud, les oiseaux nichant dans des zones humides plus petites et plus dispersées, le font généralement de juillet à août, lorsque le climat est plus frais et plus sec.



Alimentation :
Toutes les grues sont omnivores.
La nourriture principale de la grue caronculée est la végétation aquatique, y compris les tubercules des souchets (Eleocharis spp), les nénuphars et les rhizomes des carex et des lis d'eau submergés.
En particulier, les grues caronculées dépendent largement des espèces d'Eleocharis de carex.
Dans des habitats plus secs de montagne, elle recherchent les graines cultivées, les graines des herbes hautes et sauvages et les insectes.
Elles se servent des champs agricoles si besoin.
En Ethiopie, les grues caronculées tirent profit des larves de coléoptère et d'autres invertébrés que les rats taupes ont remué.


Reproduction :
En général les grues s’apparient quand elles atteignent l’âge de deux à trois ans et commencent à reproduire quand elles ont 3 à 5 ans.
Sauf quelques rares exceptions, les femelles ne pondent que lorsqu’elles sont accouplées.
Chez les mâles, la production de sperme débute généralement à 2 ou 3 ans.
Elle niche dans les zones humides l'hiver, sans doute à cause du faible risque d'inondations et de tempêtes en dehors de cette période, mais la plus grande période de nidification se situe entre mai et août.
Elle demeure toute l'année dans les zones de marécages à l'intérieur des terres, parfois des marais.
Les grues caronculées sont très territoriales et défendent fermement leurs zones provisoirement inondées de plusieurs kilomètres où la seule végétation rencontrée est les souchets.
Les dérangements fréquents et prolongés d'un couple nicheur sont une cause d'échec à l'éclosion, mais le couple tentera une nouvelle nichée selon la saison.
Le taux de reproduction de la grue caronculée est très faible, la plus faible de toutes les grues.
Seul un ou deux oeufs par ponte, mais un seul poussin sera élevé.

Vidéo : ARKive - Grue caronculée sur son nid

L'incubation durera en moyenne 36 à 40 jours, là aussi c'est la plus longue de toutes les grues.
Les oisillons éclosent en principe après 24 à 36 heures après que la coquille ait été entamée.

La naissance à terme n'est que de 82%, le second oeuf n'étant qu'une sécurité au cas où l'éclosion du 1er oeuf aurait échoué.
Les jeunes grues sont élevées par leurs parents qui leur apprennent à boire, à rechercher de la nourriture, à éviter les prédateurs et les humains et à interagir avec leurs congénères.
Les jeunes prennent leur envol entre 110 et 130 jours.
Les juvéniles restent auprès de leurs parents durant quasi 1 an, après quoi ils sont expulsés du territoire de nidification ou sont adoptés dans un groupe de grues non reproductrices (surtout dans le Kwazulu-Natal).
Ils quittent leurs parents lors de la migration de printemps ou au début de la saison de reproduction suivante.
Les juvéniles ont leur plumage définitif au bout d'un an mais ne deviennent sexuellement matures et sexuellement aptes à reproduire qu'au bout de 8 à 9 ans


Comportement :
La grue caronculée offre d'autres parades que celle d'unisson (voir chant).
Il y a la posture de menace, rigide et dressée, un lissage des plumes du dos ou des cuisses, un ébouriffement des plumes, le frappement des pattes au sol, le battement des ailes, le secouement vigoureux de la queue, l'accroupissement, le grognement ou le sifflement.
Elle effectue également une danse complexe et élaborée qui comprend des courbettes, la course, le saut, les battements d'ailes, le jet de plumes en l'air et d'autres encore.
Ces parades à la fois sonores et gestuelles ne sont pas inculqués par les parents mais semblent être génétiques, que l'oiseau soit aveugle, né en captivité ou élevé par ses parents, il effectuera tout le panel gestuel comportemental de son espèce.
Néanmoins, ce sont les parents qui expliquent vers quoi ces parades sont dirigées et si le poussin est élevé de la main de l'homme, il préfèrera se lier aux humains plutôt qu'aux grues ensuite.
La reconnaissance de sa propre espèce est très importante pour l'évolution du poussin et le maintien de son espèce.

Chant :
Les cris de la grue caronculée sont aigus mais râpeux.
La trachée s'enroule et fusionne avec le bréchet et les sons sont amplifiés dans le larynx.
Il y a différents types de vocalisation, des cris faibles de contact ressemblant à des ronronnements, de plus forte amplitude stridente lors de l'envol, des cris de détresse semblables à des grognements ou à des hurlements, des cris de localisation plaintifs et rappelant les hurlements, des cris précipités d'alarme et des cris bruyants de surveillance ou de vol.
Les vocalisations incluent également des duos complexes et bruyants appelés cris d'unisson (duo en canon), qui ont à la fois des fonctions sexuelles mais aussi de menace.
La grue caronculée s'engage rarement dans les cris d'unisson, mais lorsque cela se produit, le même élève légèrement les ailes au dessus de son dos durant une seconde à la fin du duo.


Informations complémentaires
La grue caronculée est menacée dans la nature par la destruction de son habitat mais aussi le commerce illégal et la chasse dont elle fait l'objet pour ses plumes.
La destruction, le changement, et la dégradation des habitats de marécage constituent les menaces les plus significatives pour la grue caronculée.
Les projets d'énergie hydroélectrique et tout autre développement des ressources en eau ont causé les changements fondamentaux des habitats expansibles de zone inondable d'espèces, et leur perturbation par l'homme et le bétail ont diminués leurs sources de nourriture les plus importantes.
Les collisions dans les lignes électriques, la pulvérisation aérienne de pesticides et la collecte illégale d'oeufs, de poussins et d'adultes pour la nourriture sont également des menaces significatives pour elles.


Informations complémentaires en élevage :
Peu de parcs présentent cette espèce et très rares sont ceux qui ont pu enregistrer des naissances.
Les seules naissances de Grues recensées à Paradisio cette année sont 2 BB Grue du Japon.

Les méthodes d’élevage ont de profondes et durables répercussions sur le comportement des gruidae. Du fait de leur grande longévité (plus de 70 ans en captivité) , il est donc impératif de les élever de la façon la plus appropriée.
En effet, les oiseaux que l’on destine à la présentation au public devront être élevés différemment que ceux que l’on utilisera pour l’élevage ou pour la réintroduction.
Il existe deux méthodes principales d’élevage des jeunes :

-     L’élevage par les parents, lorsque les poussins sont élevés par un ou par ses deux parents, ou encore par un parents adoptif, conspécifique ou non. Cette technique permet d’obtenir des oiseaux correctement imprégnés et pouvant donc être utilisés comme reproducteurs ou bien être relâchés.


-     L’élevage à la main, avec ou sans port de costume pour masquer la physionomie humaine ou avec ou sans présence d’un conspécifique à proximité.


Vermifuge en mars et octobre

Sources : entre autres :
 - Les Grues
 - The International Crane Foundation


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« Modifié: 05 mai 2011 à 19:56:53 par Plume d eau »
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06 avril 2013 à 17:47:15
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