Voilà je tiens à partager avec vous, une expérience vécue.
Il y a quelques semaines alors qu’on abordait les semaines compliquées en mue et lourdes en énergie pour l’oiseau, madame eider a vécu quelques mésaventures.
Elle me semblait en forme et à un stade normal en mue, seulement un jour elle ne s’est plus levée et j’ai su l’attraper sans la moindre difficulté. Elle était très maigre et sans forces, le plumage pas tip top. (Un éleveur compétent aurait surement remarqué quelques signes précurseurs, chose que je n’ai pas vu
). Bref sur les souvenirs des conseils de Patrice elle est directement partie sous lampe.Elle a apprécié cette source de chaleur et est restée en dessous toute la nuit.
Lendemain prise de vermifuge + gavage à la pâtée insectivore mélangée à de l’œuf. Gavage au doigt (relativement facile chez l’eider) début d’un antibiotique à spectre large ( Ronaxan ) durant 7 jours
Gavage trois fois par jour, durant la semaine elle a commencé à manger un petit peu toute seule dans ma main, et à reprendre quelques forces.
Mise d’Ivomec après 3 jours. Bête a toujours à disposition son eau salée.
Premier bain 2 jours après, bête noyée. Petit à petit elle s’est baignée un peu en intérieur avec toujours sa lampe à disposition.
Cure de vitamines en parallèle, oligosol ou un truc du genre.
Elle est restée 9 jours enfermée. La bête a bien réagit à l’enfermement mais commençait à la fin à se laisser aller, je pense que 9 jours est un maximum à ne pas dépasser surtout pour un eider, soit direction le parc avec beaucoup d’appréhension de ma part car elle prenait encore beaucoup l’eau. Heureusement nous avons eu 1 semaine de très beau temps et ça l’a aidé à repartir !
Aujourd’hui elle est encore sous vitamines, comme tous les autres et se porte de mieux en mieux malgré un plumage pas génial et un poids qui n’est pas contrôlé. Elle est cependant dominatrice dans le parc désormais et plus farouche du tout
Travail prenant mais payant …
Merci Patrice pour le protocole à suivre au jour le jour.
Voilà vous avez mon expérience avec cet oiseau. Si je narre cet épisode ce n’est pas uniquement pour savoir comment traiter un eider affaibli, c’est aussi pour montrer que l’élevage de ces oiseaux n’est pas si simple qu’il en a l’air.
En effet j’ai pas un moral en béton dans l’élevage en ce moment mais je relativise en me disant que ça doit arriver plus qu’on ne le pense mais que beaucoup s’en cache encore. Je me fiche de la réputation que mon élevage peut prendre suite à ça mais je pense qu’il est bien plus intelligent de partager et d’admettre ses erreurs que de tout cacher chacun de son côté.
J’enchaîne pour ma part déceptions sur déceptions avec la disparition aujourd’hui de mon mâle érismature, tout neuf d’un mois. Le moral en prend un sacré coup (portefeuille aussi) mais les punas elles sont sur leurs pattes et poussent à continuer, comme les monstres !! Je ne retenterai pas avec les ETB.