Il fallait que je réponde à cet appel !
Le 28 novembre 2008 restera aussi pour moi un jour marquant, mon premier contact avec les grues cendrées est fais !
Pas facile de savoir au petit matin où sont les longues pattes ?
Il m'a fallu faire les deux rives de l'Allier pour les repérées tout simplement dans un premier temps à leurs cris. Ensuite la carte m'a dirigée droit dessus.
Enfin me voilà devant elles ! Un champs de maïs moissonné et le voilà recouvert de cette immence nuée de grues cendrées, je pense facilement au moins deux ou trois milles. Mais elles sont trés farouches et je suis vite repérer à plus de 400 mètres. Mince, je suis à découvert et je les sents trés agités à ma vue. Je respect cet engagement de ne pas déranger l'oiseau sur son terrain, je repousse chemin à contre coeur mais je leur dois ce respect !
Je vais donc devoir faire une trés grande boucle pour me mettre à couvert. L'approche se fait en douceur quand l'heure était venu pour elles de s'élancer vers les berges de l'Allier. Tout çà sous un immence vacarne de cris trés particulier. Mince où vont-elles ? Pas loin à ma grande joie, elles se posent donc sur l'autre rive de l'Allier, je les vois pas mais les entend ! Que vais-je faire ? Tout çà ne dois pas s'en terminé là ! Je veux les voir encore et de plus prés mais toujours sans les dérangées. Mais voilà un boire est entre nous, plus une friche à la belle au bois dormant ! Je ne jette pas l'éponge je dois les revoir, alors j'y vais, me voilà dans un maquis digne de la Corse, des pruneliers, des ronces et des orties tout çà plus haut que moi et à touche touche, pour clore le tout, la crue a recouvert tout çà pendant plusieur jours, donc tout plein de vases et de boues. Pas grave je suis envouté et plus rien m'arretera ! me voilà dedans, je suis pendant un instant un sanglier, mes pas se melent à leurs empreintes. Je réussi ce premier exploit, me voilà dans une zone plus facile mais voilà un boire me sépare des dernières dizaines de mètres pour arriver sur la berge. Pas de cuissardes, il fait -4 °c et me voilà à l'eau dans la direction de ces grues cendrées, je ne sent même pas le froid rentré dans mes bottines et venir jusqu'à mes cuisses.
Je les entends, elles sont enfin devant moi de l'autre côté de la rive.
Je suis dans un autre monde, celui des plumes, plus de notion de temps, de souci ou d'autres choses, je suis avec elles.
Un monde parallèle au notre !
Bon sans que c'est bon !!!!
Un seul souhait pour ces merveilles :
Longue vie à elles !
Daffy
