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Auteur Sujet: Céder vos juvéniles ou les conserver quelques mois, pour le plaisir d'élever...?  (Lu 7809 fois)

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12 octobre 2012 à 17:11:58
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Céder vos juvéniles ou les conserver quelques mois, pour le plaisir d’élever
et mieux observer leur croissance… ?



Est-ce un hasard ou un choix délibéré, la combinaison des deux peut-être, qui m’ont amené à conserver de jeunes
sarcelles nées d’avril à juin jusqu’au millésime suivant ?

C’est la question que je me pose encore, tentant d’y apporter des réponses, qui justifient ou qui expliquent ces choix…

. Un hasard tout d’abord car des naissances survenues au mois de septembre, hors saison, pour des sarcelles du Brésil,
ne vous laissent plus le temps de les céder avant la saison d’hiver…est une problématique jamais rencontrée jusqu’au jour où :
 
En 2009, j’ai vécu cette expérience ordinaire, qui n’allait pas tarder à m’apporter quelques satisfactions. Le cri caractéristique
des jeunes mâles lancé plusieurs fois par jour et destiné au couple de reproducteurs, ce chant semblable à un coup de sifflet bref
et répété n’a pas son pareil ! Je n’y avais goûté que par instants et cette fois ils s’adonnaient à cet exercice de communication à
longueurs de journées et plus encore au crépuscule.

Que de fois, je me suis arrêté, à mi-pente de cette vallée que j’arpente plusieurs fois par jour, prêtant l’oreille à cet instant magique
qui vient troubler le silence et percer mes tympans de leurs cris stridents !

Ces épisodes sonores ont pris fin au moment de la cession, au printemps, où ils se sont éteints malgré la présence du dernier
couple d’adultes.

Je n’ai pas renouvelé l’expérience, car j’évite la répétition d’une seconde couvée, particulièrement chez ces sarcelles du Brésil,
peu prisées des éleveurs, mais j’avoue que ces moments ont pris place dans le livre des souvenirs, ceux d’une inoubliable partition…!
 
. Puis le choix, l’envie de vivre l’évolution, le cycle complet des moments douillets de la naissance, à celui des premières
plumes pour enfin découvrir la métamorphose : celle de la mue, de l’apparition des premières couleurs qui déterminent pour
moi l’appartenance à la gente féminine ou masculine !

Eh OUI, sexer un oiseau n’est pas un exercice à la portée du premier venu…surtout lorsque vos doigts vous trahissent
car ils ne vous offrent plus la mobilité qui vous permettait de vous y consacrer, il y a quelques années, malgré, il faut le
reconnaître parfois déjà, un risque d’erreur… !

C’est donc la curiosité d’abord mais peut-être d’avantage les difficultés croissantes auxquelles il faut s’adapter, qui me
permettent en ce moment, en cet automne 2012,  de poursuivre l’évolution et la croissance de ce groupe de jeunes sarcelles
« Baïkal » ; chaque jour où des couleurs se dessinent  je devine l’apparition d’un jeune mâle et me réjouit d’autre part de ne
pas voir quelques unes d’entre-elles se transformer…

Reste une autre étape que je n’ai pas encore franchie et qu’il me tarde de découvrir celle de voir toute cette « troupe »,
une dizaine, cette « fratrie » de jeunes « sarcelles élégantes » devenues  adultes, au faîte de leurs couleurs, batifoler dans
le bassin de cette volière, pour le régal des yeux, rien que pour ce plaisir !

Et puis il reste ce caprice, cette inévitable envie de conserver plusieurs de ces sarcelles à collier blondes qui,  je l’ai découvert
récemment, sont du même sexe à l’exception d’une seule…

C’est en déterminant le ratio mâles-femelles, à ma simple vue, que la couleur grise naissante des plumes de flancs, les petits
« picots » noirs caractéristiques marquant la poitrine ne laissent planer aucun doute : huit sur neuf de la couvée sont des mâles !

Ceux là aussi prolongeront leur séjour ici dans ce « parc du vieux moulin » dont j’ai sous estimé les capacités d’hébergement
et qui ne souffrent donc pas de cet excès de zèle, caprice d’un moment seulement, mais qui trouvera une finalité au printemps
prochain…

Et puis viendra le jour de la séparation, celui d’un billet sans retour qui accompagne ces oiseaux, c’est le rite chez nous,
éleveurs d’oiseaux d’agrément, vers d’autres horizons, d’autres aventures que quelques-uns vivront auprès d’eux,
passionnément !


Avez-vous vécu, ce plaisir ou cette contrainte, bon gré mal gré, avec vos oiseaux ? Si OUI, pourquoi et dans
quelles circonstances ?
Parlez de votre expérience celle qui consiste à conserver ces juvéniles quelques mois…
en faisant abstraction des cessions plus précoces qui sont bien souvent la règle…faute de place…


12 octobre 2012 à 17:31:04
Réponse #1
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on voit bien la passion dans tes mots, c'est impressionnant  HY*

malheureusement, n'ayant pas de parc à jeunes, je ne profites plus bien de mon parc et de mes canards quand les jeunes y sont, j'ai pris grand gout à ne plus observer de surpopulation dans mon parc, c'est pourquoi j'essaie de céder mes jeunes assez rapidement

++


12 octobre 2012 à 20:03:10
Réponse #2
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tu résumes bien toutes les pensées qui nous traversent l'esprit  8 )


J'ai des préférences  : - [  et ceux la j'ai du mal à les lacher surtout si je les ai élevés  Z-+


Je trouve que c'est agréable de les regarder évoluer, grandir, etc ............


selon l'espèce, il faut de la place donc  je commence à m'en séparer en aout et je me disais que l'année prochaine si je ne laissais pas de 2ème ponte je pourrais les garder plus longtemps  8 ) 


 (ù)











12 octobre 2012 à 20:17:46
Réponse #3
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Je dois m'en séparer assez vite car manque de place malheureusement

Mais c'est toujours une chance ,un bonheur de voir les parents élever leur petits.
J'ai eu le cas avec des sarcelles a collier en fin 2010 que j'ai gardé jusqu'au printemps 2012 +]


Très bon résumé Amazonet. HY*


12 octobre 2012 à 23:10:06
Réponse #4
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MERCI à vous trois "Milouin", "Cara" et Bernache35 pour vos réponses : : )
 
. "Le coeur a parfois ses raisons que la raison ignore"...c'est en effet, le ressentiment de deux d'entre-vous
et pour vous trois "à l'impossible nul n'est tenu", (plus par dépit que par envie de céder trop rapidement vos jeunes..).
 
Alors quand la passion l'emporte (MERCI Milouin !) on se surprend à faire durer le plaisir...avant de se résoudre
à l'inéluctable séparation... ; )  IL FAUT ETRE RAISONNABLE !
 


13 octobre 2012 à 10:26:10
Réponse #5
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Malheureusement comme Milouin et Bernache35 !
 
Je n'ai pas la place nécessaire pour garder les jeunes dans les parcs au risque d'abimer l'herbe, etc... !!!
 
 
L'ornement bien plus qu'une passion !


13 octobre 2012 à 10:27:25
Réponse #6
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Malheureusement toujours le meme refrain celui du manque de place qui ne permet pas de conserver assez longtemps tous ces oiseaux qu'on aimerait voir evoluer plus longtemps chez nous !!!!.Et puis lorsque les derniers jeunes sont eleves, il faut penser a la saison suivante qui se profile dans le choix des reproducteurs, la formation de nouveau couple etc....Certains juveniles sont vite repousses par les parents desireux de fonder une nouvelle famille, je pense surtout aux oies et bernaches.La separation doit alors se faire rapidemment si on n'a pas d'autres solutions.
 
Il y a quelques annees, ma passion a pris un tournant.Je ne reviendrais plus en arriere et meme si j'ai eu beaucoup de plaisir a elever par le passe, je me contente aujourd'hui de quelques especes dont la reproduction n'est pas aise, ce qui m'arrange bien aux vues de l'avenir de l'elevage en FRANCE.....


13 octobre 2012 à 10:33:45
Réponse #7



13 octobre 2012 à 12:57:28
Réponse #8
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Malheureusement toujours le meme refrain celui du manque de place qui ne permet pas de conserver assez longtemps tous ces oiseaux qu'on aimerait voir evoluer plus longtemps chez nous !!!!.Et puis lorque loes derniers jeunes sont eleves, il faut penser a la saison suivante qui se profile dans le choix des reproducteurs, la formation de nouveau couple etc....Certains juveniles sont vite repousses par les parents desireux de fonder une nouvelle famille, je pense surtout aux oies et bernaches.La separation doit alors se faire rapidemment si on n'a pas d'autres solutions.
 
Il y a quelques annees, ma passion a pris un tournant.Je ne reviendrais plus en arriere et meme si j'ai eu beaucoup de plaisir a elever par le passe, je me contente aujourd'hui de quelques especes dont la reproduction n'est pas aise, ce qui m'arrange bien aux vues de l'avenir de l'elevage en FRANCE.....
MERCI à vous trois Duck, KIKI et  Grégo59  ; )
 
Je trouve regrettable en effet d'élever par "dizaines" nos oiseaux et de les voir partir aussi vite en "lots" (bien heureux tout de même de pouvoir les céder)
chez les marchands pour qui j'ai beaucoup de respect....MAIS QUE DE TEMPS CONSACRE, QUE DE TRAVAIL pour un bien maigre résultat et une
aussi pâle satisfaction !
 
Alors  ce laps de temps supplémentaire, consacré à les observer dans leur croissance, c'est au moins la RECOMPENSE et le couronnement de 2 à mois
de travail...
 
 
Pour se projeter dans l'avenir il faut aujourd'hui vraiment y croire "KIKI" en tirant profit "au jour le jour" de cette passion !
J'ai déjà essuyé des échecs à répétition (personnels) et de grosses désillusions (en lien avec la règlementation ou la vie associative)
que cet avenir dont tu parles ne nous appartient pas "KIKI" !
 


13 octobre 2012 à 13:07:37
Réponse #9
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Je comprend ton plaisir à voir évoluer cette fratrie, ayant eu droit au même spectacle par ma famille versicolore.
Ils sont vraiment intéressants à observer, surtout chez des espèces aussi sociables, je me souviens d'ailleurs de leurs scènes de folie sur le bassin !  Par contre c'est vrai qu'il faut de la place, mais en les cédant via les petites annonces, la cession se fait plus espacée dans le temps et je peux donc en profiter davantage, tout en rencontrant d'autres passionnés....c'est mon compromis.  ; )


13 octobre 2012 à 13:17:08
Réponse #10
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Je comprend ton plaisir à voir évoluer cette fratrie, ayant eu droit au même spectacle par ma famille versicolore.
Ils sont vraiment intéressants à observer, surtout chez des espèces aussi sociables, je me souviens d'ailleurs de leurs scènes de folie sur le bassin !  Par contre c'est vrai qu'il faut de la place, mais en les cédant via les petites annonces, la cession se fait plus espacée dans le temps et je peux donc en profiter davantage, tout en rencontrant d'autres passionnés....c'est mon compromis.  ; )
Ton message me réchauffe le coeur Robin ! A contre-courant, peut-être, des tendances actuelles mais combien satisfaisant quand les  conditions sont réunies
ce prolongement de la vie sur place de nos jeunes mérite que l'on s'y intéresse, que l'on en parle, que l'on partage nos expériences si modestes soient-elles !

LA PASSION IL FAUT LA VIVRE SANS RESTRICTION AUCUNE, EN  COMMUNION AVEC NOS OISEAUX !
 
MERCI "Robin" de nous parler de ton expérience de ce "vécu !  HY* : )


13 octobre 2012 à 19:14:35
Réponse #11
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habituellement tous les jeunes partent entre septembre et mai de l'année suivante, ce laps de temps permet d'en profiter un peu



13 octobre 2012 à 20:06:05
Réponse #12
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Si je compte sur la prairie des bernaches, j'aurais bien assez de place pour tous les garder mais j'ai pas la ressource en eau pour suivre...

Généralement, les derniers pilets partent en Novembre, j'en profite un peu plus  +] +]

Les Chili, sur trois ans, sont des fois restées jusqu'à Janvier... Les mâles se mettaient à siffler  +]

En 2010, j'ai dû garder deux couples de Mandarins qu'une dame de Gironde m'avait réservé. Elle est venue les chercher en Avril 2011  &§ Je les avais séparés, ils semaient la pagaille dans les couples repro  &§

Pour l'anectode, la dame est repartie avec ses deux couples et..... une boîte de 12 oeufs  : D Une des femelles avait quasi terminé sa ponte  &§


13 octobre 2012 à 21:30:55
Réponse #13
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J'ai également le même soucis! Le manque de place surtout quand arrive la mauvaise saison avec la pluie, la neige, etc...

Jorge est doux, Jorge est frais...mais Jorge n'est vraiment pas pratique.
Tic Tac...


13 octobre 2012 à 21:33:27
Réponse #14
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MERCI, "Patrice" pour ces explications !  8 )
 
MERCI "Tomtom35" d'avoir répondu avec quelques détails forts intéressants !  ; )
 
La preuve donc, qu'il y a un prolongement de la vie des jeunes chez nous au delà de septembre
chacun bien sûr avec des fortunes diverses... HY*