Suite à mon petit séjour dans cette belle région, je ne me retiens pas de vous faire partager cette petite aventure bien sympa !

Il m’a fallu dans un premier temps comprendre comment cette région s’est constitué !
La naissance du marais : Il était à l’origine un vaste golfe marin, le golfe du Poitou, d’ou son appellation poitevine. C’était une mer vaseuse qui s’étendait jusqu’à Niort, avec des petites îles calcaires d’où furent bâties des villes telles que Marans, Champagné, Elle, St-Michel-en-l’herm ou Maillezais. Avec le temps, les rivières, les cours d’eau et les courants marins accumulèrent alluvions et vase argileuse, formant le marais. Les travaux d’assèchement commencèrent entre le 11 et 13 siècles.
Le Marais Poitevin en bref : Site classé.
2ème zone humide de France par sa superficie après la camargue.
4 000 km de voies d’eau le Marais Mouillé,
2 600 heures d’ensoleillement par an.

Deux zones marquantes, à l’est le Marais mouillé et à l’ouest une plus grande zone avec les vastes étendus plates du Marais desséché qui aboutit sur l’océan.
La barque a longtemps été le seul moyen de transport des hommes et des marchandises. Ici, on l'appelle "le bateau".

Les habitants du Marais Poitevin utilisaient les "bateaux" pour toutes leurs activités quotidiennes : déplacement, transport des vaches ou de l'herbe, chasse au gibier d'eau, pêche, etc.
"On pousse le bateau à la pelle ou à la pigouille".La "pelle", c'est une rame en bois. La "pigouille" c'est une longue perche que l'on pique au fond de l'eau. On s'appuie dessus pour faire avancer la barque et on la replante un peu plus loin. Et ainsi de suite ...

Pour chaque activité, un "bateau". Une forme de base et des dimensions différentes. Quelques variantes bien sûr mais un grand principe : un fond plat et des bords peu élevés pour glisser doucement et sûrement sur les eaux calmes du Marais Poitevin
Habiter le Marais MouilléDans le Marais Poitevin, les hommes ont d'abord placé leur maison à l'abri des inondations. Dans le Marais Mouillé que l'on connaît aujourd'hui, l'habitat en dur est relativement récent. Cette partie du Marais Poitevin a été aménagée au cours du 19e siècle

Les maisons qui se trouvent isolées dans le Marais et qui ne sont accessibles que par voie d'eau sont appelées des cabanes.
La cabane du Marais Mouillé est faite de pierres calcaires blanches. Les angles de la maison sont en pierres taillées mais les murs sont montés en pierres grossièrement calibrées : des moëllons. Les façades des maisons sont généralement crépies (couleur naturelle ou pigmentée), ou recouvertes de lait de chaux. La plupart des dépendances restent en pierres apparentes. Les toits sont couverts de tuiles romanes. L'isolation des toitures est réalisée avec des roseaux (aussi appelés "rouches"). Les tuiles reposent directement sur les roseaux. Les charpentes sont en peuplier. Les façades sont souvent composées d'ouvertures symétriques (porte et fenêtres). Les volets et les huisseries sont obligatoirement peints. Aujourd'hui, on trouve une gamme de couleurs assez large. Les tons sont doux et en harmonie avec la couleur de la pierre, du crépi naturel, du lait de chaux, etc. Ces tons participent à l'intégration douce dans le paysage.
Habiter le Marais DesséchéDans le Marais Desséché du Marais Poitevin, les maisons isolées au cœur du marais sont appelées des cabanes. Ce sont des bâtisses simples, peu spacieuses et généralement basses. La partie consacrée au logement possède souvent un étage ramassé. Les volumes sont plus amples dès que l'habitation est plus cossue.
Elles sont souvent positionnées au milieu des terres exploitées par leur propriétaire. Le paysage, l'organisation hydraulique, le climat et leur isolement ont conditionné les caractéristiques de la cabane du Desséché. L'habitation présente parfois un étage (grenier) auquel on accède par un escalier extérieur. Il est en pierre ou en bois, accroché au mur du pignon. Les toitures sont en tuiles romanes. L'isolation est faite avec des roseaux (ou " rouches "). La charpente est massive et très simple. Les murs sont en pierres calcaires (" moëllons " et pierres d'angle taillées). Ils sont enduits. La maison se compose d'une pièce principale qui abritait souvent plusieurs générations. Les ouvertures sont petites et placées sur la façade protégée du vent. L'intérieur des maisons est sombre et frais Les matériaux sont simples et les ornements architecturaux très modestes. Néanmoins, on trouve aussi dans le Marais Desséché de grandes cabanes, des propriétés fermières aux allures de maisons de maître…
Parc Ornithologique du Marais PoitevinBelle position d’une oie “Tête barrée”

Quelques oiseaux au cours de la promenade






Très joli parc à visiter ……..
En attendant la suite, quelques photos
FAUNE ET FLORE La loutre d'Europe (Lutra lutra)
La loutre est un mammifère aquatique. Elle vit au bord des cours d'eau. Sa morphologie fuselée en fait une excellente nageuse. Elle arrive à poursuivre sous l'eau les poissons dont elle se nourrit.
La loutre d'Europe est très rare et très menacée. Elle est bien sûr protégée. Il est particulièrement difficile de l'observer. Elle vit principalement la nuit.
La loutre est présente sur l'ensemble du réseau hydraulique du Marais Poitevin. Toutefois, certains marais desséchés et les polders de la baie d'Aiguillon semblent progressivement désertés par l'espèce. Ce déclin est dû à la disparition progressive du réseau hydraulique sur ces secteurs.
Les collisions routières sont la première cause de mortalité de la loutre dans le Marais Poitevin.
Le campagnol amphibie (Arvicola sapidus)
Le campagnol amphibie appartient à la famille des rongeurs. Ce petit mammifère aquatique est aussi appelé " rat d'eau ". Il est plus petit que le rat musqué et plus grand que les autres campagnols (de 12 à 19 centimètres de long et de 15 à 35 grammes). C'est le seul rat autochtone du Marais Poitevin.
Il vit près des berges des canaux pourvus de végétation dense. Il profite également des prairies environnantes qui sont d'excellentes zones d'alimentation pour lui (graines, racines
Le grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)
Le grand rhinolophe est une chauve-souris. C'est l'une des plus grandes de notre région. Les ailes déployées, le grand rhinolophe mesure jusqu'à 40 centimètres d'envergure !
Son corps est recouvert de poils mais pas ses ailes. Elles sont faites d'une peau très fine.
Les chauves-souris sont des mammifères insectivores. Elles chassent la nuit et dorment le jour.
Le héron pourpré (Ardea purpurea)
Le héron pourpré est l'une des 5 espèces de hérons présentes dans le Marais Poitevin. Son corps est élancé, ses longues ailes sont étroites et arrondies. Il tient son nom des plumes rousses qui couvrent sa tête et son cou.
Le héron pourpré chasse le long des voie d'eau et des terrées. Son activité est essentiellement crépusculaire. Il niche dans les arbres des bois humides difficilement accessibles.
Le héron est plus discret que le héron cendré. Malgré sa protection depuis 1975, cette espèce est en régression dans le Marais Poitevin
La Barge à queue noire (Limosa limosa)
La barge à queue noire est un oiseau qui vit le long du littoral, c'est un limicole. Ses longues pattes lui permettent de progresser dans des sols gorgés d'eau comme les vasières de la Baie de l'Aiguillon
Ce grand limicole à la poitrine rousse est facilement reconnaissable en vol grâce au contraste noir et blanc très marqué sur les ailes et la queue. On l'observe souvent en groupe.
Pour la préservation de l'espèce, il est nécessaire de maintenir la présence d'eau dans les prairies du Marais Poitevin.
Le vanneau huppé (Vanellus vanellus)
Le vanneau huppé est un oiseau élégant. Il est noir et blanc avec un pinceau de plumes au sommet de la tête. Il affectionne les terrains plats, découverts, à sol humide et à végétation rase comme les prairies pâturées du Marais Poitevin
C'est un oiseau migrateur mais certains individus sont sédentaires
Une part importante de l'effectif français se reproduit dans le Marais Poitevin
L'échasse blanche (Himantopus himantopus)
L'échasse blanche est un petit limicole, un oiseau qui vit et se nourrit au bord de l'océan ou dans des zones gorgées d'eau. Son bec est droit et noir. Son plumage est contrasté : noir et blanc. Elle se dresse sur de longue pattes roses
Les échasses blanches sont migratrices, elles arrivent en Marais Poitevin fin mars - début avril.
Pour sauvegarder l'échasse blanche, il faut préserver les sites de reproduction A ce titre, le Parc Interrégional du Marais Poitevin gère plus de 50 hectares d'anciens marais salants et de marais estuariens. Le meilleur accueil est réservé à cette espèce protégée.
Le busard cendré (Circus pygargus)
Le busard cendré est un rapace au corps élancé. Il tient son nom de la couleur gris cendré qu'arbore les mâles. On le reconnaît facilement, ses ailes sont étroites et effilées. Leur extrémité est noire. Il les maintient en forme de " V " lorsqu'il vole. La femelle, présente quant à elle une couleur brune
Ce rapace apprécie de faire son nid sur le sol, dans les champs de céréales. Cette particularité est très préjudiciable à la survie de l'espèce.
Associations de protection de la nature et agriculteurs sont mobilisés. Un espoir pour une espèce particulièrement menacée… car la moitié de la population mondiale de busards cendrés transite par notre pays
Le busard des roseaux (Circus aeruginosus)
Le busard des roseaux est un rapace caractéristique des zones de marais. Il le parcourt toute l'année. Son plumage brun lui fait ressembler à la buse variable mais la tenue en " V " de ses ailes le rend reconnaissable. On distingue facilement le mâle : sa tête et son cou sont jaunâtres
Le busard des roseaux est protégé.
Le hibou des marais (Asio flammeus)
Le hibou des marais est un rapace qui a la particularité d'être actif la nuit et même pendant la journée. Il ressemble très fortement au hibou moyen duc qui est commun dans le Marais Poitevin. Il est plus pâle que lui
Autrefois, le hibou des marais nichait régulièrement dans le Marais Poitevin. Aujourd'hui, c'est un oiseau menacé qui profite des friches existantes pour passer l'hiver. Comme beaucoup de rapace, le hibou des marais est protégé.
Le loriot d'Europe (Oriolus oriolus)
Le loriot d'Europe est sans doute l'oiseau qui se laisse le moins admirer. Pourtant, le plumage chatoyant du mâle ne laisse personne indifférent. Il est jaune vif, avec les ailes et la queue noires. D'où son surnom de merle d’or. C'est un bel oiseau de 20 à 25 centimètres de long
On peut le rencontrer dans le Marais Mouillé du Marais Poitevin.
Le râle des genêts (Crex crex)
Le râle des genêts est une espèce très menacée en Europe occidentale. Le Marais Poitevin est l'un des derniers sites à l'accueillir. C'est un oiseau migrateur protégé. Il est présent en France de mi-avril à octobre
Oiseau de petite taille (30 centimètres de long), au corps trapu, aux ailes courtes et arrondies. Sa queue est petite et son cou allongé.
QUELQUES POISSONS L'anguille européenne (Anguilla anguilla)
Un poisson surprenant
L'anguille n'est pas recouverte d'écailles. Elle ressemble à un serpent mais c'est bien un poisson (animal vertébré vivant dans l'eau, branchies, nageoires…).
L'anguille est surprenante. Comme d'autres poissons migrateurs (saumon, alose…), elle partage sa vie entre eau salée et eau douce. Elle fait des milliers de kilomètres pour se reproduire
L'anguille est un peu l'emblème du Marais Poitevin. Elle a fait la réputation poissonneuse du Marais durant des siècles
Aujourd'hui, l'anguille est menacée. Les populations diminuent partout en Europe. Les civelles sont un met très recherché et extrêmement cher. Aussi, elles sont pêchées de manière exagérée (braconnage) dès leur arrivée sur les côtes atlantiques. Le franchissement des barrages dans le Marais Poitevin est une difficulté supplémentaire. Pourtant, l'installation de passes à civelles est une réussite et fait du Marais Poitevin un pionnier en France.
La Grande alose et l'Alose feinte (Alosa alosa et Alosa fallax)
Le gardon (Rutilus rutilus)
Le brochet (Esox lucius)
La tanche (Tinca tinca)
CRAPAUDS ET AUTRESLe pélobate cultripède (Pelobates cultripes)
Le pélodyte ponctué (Pélodyte ponctatus)
La rainette verte (Hyla arborea)
Le triton marbré (Triturus marmoratus)
La Couleuvre verte et jaune (Coluber viridiflavus)
La couleuvre à collier (Natrix natrix)
La Rosalie des Alpes (Rosalia alpina L.) (insecte
Le cuivré des marais (Thersamolycaena dispar) Joli nom pour un petit papillon en voie d'extinction. Le cuivré des marais est protégé au niveau national. Il est présent en quelques colonies dans le Marais Poitevin

Source :
www.parc-marais-poitevin.fr 
Concernant certaines photos
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