pour cette sortie ,je vous propose les marais en Vendée ,plus exactement du coté de la Gachere (Brem sur mer et Olonnes sur mer).

La région était à l'origine un golfe qui fut barré par l’île Vertime lors de sa formation, il y a environ 2 500 ans. Ce golfe s'est alors transformé en havre, puis en deux bassins séparés par la butte de la Bauduère qui se sont comblés progressivement : ce sont les actuels marais de la Gâchère au nord et bassin des Chasses au sud. Ces deux bassins sont aujourd'hui reliés entre eux par le canal de la Bauduère. Ils reçoivent l'eau des rivières Auzance et Vertonne, tout en communiquant, grâce à des écluses, avec la mer dont ils subissent les marées.
Faune et flore

Hors des potentialités économiques des marais, il convient de parler de leurs atouts biologiques. Ceux-ci sont notamment reconnus par des inventaires (Réseau Natura 2000, Zones nationales d'Intérêt faunistiques et floristiques). Sur plus de 4500 ha, des bandes de terre et d'eau alternent dans un paysage ouvert, calme et peu fréquenté. Elles abritent des espèces de plantes adaptées à la vie en présence de sel (salicorne) et par endroits, des espèces d'orchidées rares, qui se sont développées sous une faible présence humaine. Les oiseaux migrateurs viennent trouver dans ces marais de la nourriture et du calme. Le long des sentiers pédestres et des pistes cyclables, on peut observer de nombreux canards (tadorne, pilet) mais aussi des courlis, parfois des spatules.


La flore spontanée, adaptée aux milieux salés (obione, salicorne...), compose des paysages typiques comme entre le village des Granges et celui de La Gâchère. Certains milieux sont favorables à l'existence d'orchidées rares, dont la présence est discrète. Les marais, grands espaces ouverts, sont une zone d'hivernage pour certains canards (souchet) et une halte migratoire pour d'autres oiseaux tels que les spatules, ou les canards pilets (que l'on peut voir au printemps, le jabot de certains encore rougi par le sable du désert). Les animaux viennent rechercher un abri, du calme. De plus, les petits échassiers comme les chevaliers cherchent leur nourriture dans la vase : ils ont besoin de faibles profondeurs d'eau. Ces exigences peuvent entrer parfois en conflit avec une fréquentation touristique trop indiscrète, ainsi qu'avec les niveaux d'eau requis pour l'élevage et la protection des espèces piscicoles.


Préservation des marais
Les marais sont sujets à préoccupation. L'état des terres et du réseau hydraulique doit être maintenu malgré la faible rentabilité des activités et en l'absence des propriétaires (tous n'habitent pas sur place et ne peuvent donc faire régulièrement eux-mêmes les manœuvres d'écluse). La qualité des eaux est détériorée par les nitrates issus des activités situées en amont du bassin versant.

La faune et la flore spontanées sont aussi menacées par les effets de pollution et parfois par les impacts des activités d'entretien des marais. Ces terres, ainsi fragilisées, pourraient être à long terme convoitées par la demande de terrains à bâtir. La manipulation des écluses doit être maintenue pour garantir la salubrité des lieux et éviter l'inondation des terres lors des grandes marées ou des périodes pluvieuses. Face à cela, des structures et des moyens d'action se sont mis en place afin de sauvegarder cet espace. Il existe différentes lois ou directives, réunies dans les différents codes (rural, civil, de l'urbanisme) qui régissent les usages des marais, protègent les espèces animales et végétales. Les propriétaires de marais se sont regroupés au sein du Syndicat des Marais de La Gâchère et de l'Association des marais des Olonnes. Le Syndicat Mixte des Marais des Olonnes réunit des représentants du Conseil général et des 6 communes sur lesquelles le marais. Ces assemblées organisent la gestion globale et concertée du site, programment les travaux (réparations, curages), recherchent des solutions aux problèmes qui se présentent (proliférations d'algues). Une charte, décrivant les charges de chacun sur les marais, est actuellement à l'étude. Des associations de protection de la nature (A.D.D.E.R.P., A.D.E.V, A.P N.O.) étudient et suivent l'état de la flore et de la faune.

Elles proposent des mesures de protection, défendent les solutions d'adaptation des activités humaines au maintien de l'accueil de la flore et de la faune sauvage. La commune sauvegarde ces espaces en réglementant les usages du sol par la loi littoral appliquée au Plan d'occupation des sols (consultable en mairie). Elle participe à la gestion concertée du site au niveau du Syndicat Mixte des Marais des Olonnes. Le conservatoire du littoral, le conseil général achètent des terrains dont ils peuvent assurer la gestion ou la confier à une autre structure.

